Conduire en état d’ivresse est un acte dangereux. Non seulement pour le conducteur, mais aussi pour les autres usagers de la route et les éventuels passagers. En France, l’alcool cause le tiers des accidents mortels avec une moyenne annuelle de mille décès et 3500 blessés. Il est donc primordial de conscientiser les automobilistes à adopter un comportement responsable. La mise en place des éthylotests anti-démarrage est un moyen de plus en plus répandu pour servir à cet effet.

EAD : un dispositif répandu et indispensable

L’éthylotest anti-démarrage ou EAD est un outil relié au système de démarrage d’un véhicule et a le même fonctionnement d’un éthylotest classique. Il empêche automatiquement le moteur de se mettre en marche lorsque ce taux, via l’air expiré dans le dispositif, dépasse le seuil légal. Cet instrument est utilisé depuis de nombreuses années notamment dans le Nord-Américain et en Europe. Il a pour raison d’être de limiter les risques d’accidents liés à l’alcoolisme. Le paiement de son installation est entièrement à la charge du propriétaire du véhicule et ce dernier peut louer l’EAD ou l’acheter selon ses besoins et/ou la durée de sanction. Étant un dispositif homologué, l’EAD doit être installé par un technicien agréé par la préfecture et contrôlé tous les ans par un établissement agréé. Un justificatif fera l’objet d’une demande en cas de contrôle routier par les forces de l’ordre.

EAD : les particularités techniques

Directement intégré au circuit de démarrage d’un véhicule, l’éthylotest anti-démarrage bloque le fonctionnement de celui-ci. En revanche, il n’a pas pour fonction d’arrêter le moteur en cours de route. Le taux d’alcool à mesurer est paramétré lors l’installation de l’EAD dans le véhicule. Pour les installations obligatoires sur décision de justice, ce taux est de 0,1 mg/l ou 0,25 mg/l d’air suivant le permis. Le conducteur a l’obligation de souffler une première fois dans l’EAD à chaque démarrage. Si le taux enregistré est inférieur au seuil autorisé, le véhicule démarre. Après un délai compris entre 5 et 30min et par un signal émis par l’EAD, le conducteur devra à nouveau faire le test pour vérifier qu’il n’était pas en phase d’alcoolémie ascendante et confirmer qu’il n’a pas fait faire le premier test par une autre personne. Cependant, ce deuxième soufflé n’est pas requis par les éthylotests installés en autocars.

EAD : les principaux destinataires

Ce type d’éthylotest est un équipement obligatoire installé dans les véhicules des usagers soumis à une interdiction de circulation en automobiles non pourvus d’EAD. Cette mesure concerne principalement les personnes ayant commis des délits de conduite sous l’emprise d’alcool, des délits de fuite suite à un accident, des délits de conduite en état d’ivresse ou des blessures / homicides involontaires sous l’emprise de l’alcool. En France, tout type de transport en commun doit être pourvu d’un EAD homologué. Ce dispositif peut être intégré dans un véhicule industriel suite à une démarche volontaire et son installation ne nécessitera pas d’agrément. Il peut également être imposé sur un véhicule touristique suivant décision de justice.